S. Reitchess (CoPER 93) : lutte contre l’extrême droite et pour un plan d’urgence : « les professeurs d’EPS peuvent agir ensemble »

Lors du meeting du nouveau front populaire de Romainville, en pleine campagne électorales pour les législatives, S. Reitchess a appelé les professeurs d’EPS du département à se mobiliser pour lutter CONTRE les idées d’extrême droite et POUR un plan d’urgence des installations sportives en Seine-Saint-Denis.

Appel du 18 juin 2024 aux sportifs et aux enseignants EPS
Mesdames, messieurs les élu(e)s, chers amis, chers camarades,

Notre engagement n’est ni politicien ni opportuniste ou aventuriste : il est fondamentalement éthique et humain et s’est toujours opposé aux idéologies des extrêmes droites.
Le sport, si on se donne le temps de le comprendre est EN PERMANENCE LE TERRAIN de conquêtes sociales, et le terrain quasi permanent de luttes pour l’émancipation des femmes, des hommes, contre l’apartheid social, contre le sexisme et les ségrégations de genre, contre les racismes.
C’est ce qu’on voudrait nous cacher quand l’ordre social du sport se confond avec l’argent et la domination des puissants.

Le combat des femmes jalonne l’histoire du sport

Depuis Alice Milliat, cofondatrice et présidente de la Fédération des sociétés féminines sportives de France, en passant par les droits de femmes (loin de l’idéologie réactionnaire de Coubertin) pour pratiquer, le marathon, les lancers, le 3 000 steeple, le rugby, le foot etc.
Toujours actuelles sont les luttes féminines, contre l’obscurantisme religieux, pour les droits des femmes afghanes soutenues par M-G. Buffet, contre les violences sexistes et sexuelles insupportables qui perdurent dans certaines fédérations, pour le droit de vivre leur vie de femmes, de mères et d’athlètes de haut niveau comme Clarisse Agbegnenou.

Mais aussi pour toutes les jeunes femmes et jeunes filles qui doivent pouvoir pratiquer en EPS, à l’association sportive ou dans un club : le 93 est le dernier département en matière de taux de licences chez les jeunes filles… cela doit changer !
Le combat contre le racisme jalonne aussi l’histoire du sport

Depuis les Jeux Olympiques de 1936 avec Jesse Owens, ceux de Mexico en 1968, avec Tommie Smith et John Carlos qui ont payé très cher toute leur vie leur geste de lutte et de dignité pour la communauté noire des USA.
Jusqu’à plus récemment les insultes de Le Pen père contre l’équipe de France de foot « black-blanc-beur » en 1998, la multiplication des insultes raciales dans les stades de foot par les hordes de supporters néo-fascistes, et les mise « genou à terre » des athlètes US contre le racisme et la xénophobie.

Oui, nous sommes fiers de partager et de porter ces luttes, comme l’a fait Nelson Mandela lors de la Coupe du monde de rugby en Afrique sud pour une nouvelle nation arc-en-ciel autour de l’équipe des Springbocks en 1995.
Comme nous sommes fiers de voir 200 personnalités du monde sportif appeler à faire barrage au rassemblement national et à ses idées xénophobes ; mais c’est encore trop peu dans notre département et nos villes ou les sportifs et professeurs EPS peuvent agir ensemble.
Mais pour nous LE COMBAT contre l’apartheid social, c’est aussi ici et maintenant, pour que tous les enfants de nos cités et de notre département puissent avoir accès aux pratiques sportives : la ségrégation sociale de notre département n’a que trop duré !
... Et le CoPER 93 oeuvre dans ce sens

Le Collectif Permanent pour la défense et la promotion du sport et de l’Éducation Physique et Sportive, s’est créé en 2021, à l’initiative du SNEP-FSU 93 avec le soutien de M-G. Buffet en février 2021 à l’Assemblée Nationale.
Il a pour objectif de rassembler et d’agir avec l’ensemble des usagers des services publics du sport et de l’EPS (mouvement sportif avec le CDOS 93, les parents d’élèves FCPE, Les enseignants) en liaison originale avec les élus locaux et les parlementaires du Département.
Il porte la revendication essentielle d’un plan d’urgence des installations sportives de 6 milliards pour construire et rénover, de la démocratisation et du droit fondamental à la pratique pour toutes et tous.

Car notre département est le dernier en matière d’infrastructure (16 installations pour 10 000 habitants contre 50 au niveau national !) : cela doit cesser.
Nous l’avons clamé pendant plus de trois mois de mobilisations pour le plan d’urgence 93 :

Retrouve également le dernier article du CoPER 93 dans le Nouvel Obs, paru le 1er juillet 2024.