Edito Avril 2020 : COVID-19, une gestion de crise pleine de contradictions et de mensonges…

Edito Avril 2020 – SNEP-FSU Créteil

COVID-19 : Retour sur une gestion de crise pleine de contradictions et de mensongesHôpitaux publics, commerces, écoles, agents territoriaux, services publics, … toutes et tous victimes d’E. Macron et son gouvernement. Ne payons pas à la place des PLUS RICHES et du CAC40 !

 

Dans cette situation inédite de confinement sanitaire, les militants du bureau académique du SNEP-FSU Créteil souhaitent revenir sur les nombreuses contradictions dans les annonces et sur l’impossible continuité pédagogique.

 

En réaction aux annonces contradictoires, une pétition qui rassemble plus de 400 000 signatures a été diffusée dès le début du confinement en soutien aux 600 médecins qui souhaitent attaquer E. Philippe, A. Buzyn en justice !

Un appel #PlusJamaisÇa, paru le 27 mars sous forme de tribune, est devenu une pétition le 7 avril. Il s’agit de « construire le monde » à partir de 7 mesures d’urgence lancées par 16 associations et organisations syndicales, dont la FSU à Lire, signer et diffuser la pétition ICI

 

Côté Education Nationale, les annonces contradictoires et le flou selon les établissements a conduit à des réactions porteuses de demandes claires de la part de différentes organisations dont le SNEP et la FSU :

Les courriers au ministre JM Blanquer se sont multipliés et nous soulignerons celui de la FCPE du 31 mars (à lire ici !) intitulé « M. Blanquer arrêtez de faire semblant » envoyé après 2 semaines d’une « continuité pédagogique » qui a assommé les élèves et épuisé les enseignants !

De même, côté SNEP et FSU, nous n’avons pas arrêté avec un courrier à JM Blanquer intersyndical le 2 avril et un autre courrier du SNEP adressé à E. Macron le 6 avril  !

Nous ne parlerons pas de la pétition de demande démission de S. Ndiaye suite à sa sortie (de route dans les gariguettes) du 26 mars dernier…  Pétition qui s’est montrée efficace avec plus 30 000 signatures en 24h et plus aucune prise de parole depuis, et ça fait du bien !

 

Des discours contradictoires et mensongers dans l’Education Nationale :

L’annonce de reprise sous conditions le 11 mai pose aujourd’hui beaucoup de questions et la FSU s’oppose à toute reprise sans assurance de test et de conditions à même de garantir la non-contamination des élèves et des personnels ! Un CHSCT ministériel s’est tenu vendredi 3 avril dernier et la FSU y a voté un avis (consultatif) qui « demande un dépistage généralisé des personnels et des élèves comme préalable à toute reprise d’activité » (lire l’article dans Café Pédagogique ici).

Un prochain Comité Technique Académique a lieu le 21 avril et le CHSCT Académique se réunit le 22 avril !

 

Nous aurons l’occasion dans les semaines qui viennent d’échanger avec vous pour décider de manière lucide la façon de reprendre le lien entre les enseignants et les élèves pour éviter un trop grand décrochage et en même temps ne prendre aucun risque sanitaire individuel et collectif de relance d’un 2ème épisode de contamination. En EPS des questions spécifiques très sérieuses vont se poser !

 

Depuis le début de la crise, les discours rassurants du ministre Blanquer ne sont pas le reflet de la réalité de ce que nous vivons avec nos élèves et leurs parents : la continuité pédagogique n’en n’est pas une et ne peut pas l’être !

Les inégalités en équipement informatique (nombre d’ordinateurs/tablettes, imprimante avec cartouches…) et les conditions « d’études » totalement inégales ne peuvent pas permettre la continuité de l’année scolaire en cours sans renforcer les inégalités des élèves. Cette « continuité » ne peut pas tenir tout comme les élèves et les familles face à la grande quantité de travail envoyée par des profs qui veulent faire tout ce qu’ils peuvent pour que les élèves continuent leurs apprentissages chez eux.

Côté parents, même s’il y a une différence entre un élève de CP et un terminal, heureusement que les vacances sont arrivées car la somme de devoirs accumulés, même non notés, était devenue impossible à rendre ; et faire la classe à la maison tout en travaillant était devenus ingérable.

 

La tâche des professeurs dans toutes les matières et davantage pour les professeurs principaux a été extrêmement lourde pour tenter d’assurer un suivi et une aide auprès des parents et des élèves !

Un appel à témoignage a été lancé dans l’académie de Créteil pour contrer le discours de Blanquer : n’hésitez pas à nous envoyer le vôtre à l’adresse suivante : temoignage@snepfsu-creteil.net

 

En clair, si la fermeture des établissements scolaires était une évidence au regard de la situation sanitaire, elle a été décidée en même temps que le maintien des élections municipales. De même, la fermeture des bars (samedi 14/03) a été annoncée « en même temps » que le Ministre de l’économie proposait une prime de 1000€ aux salariés du privé qui iront travailler !

La mesure de la crise n’a pas été prise par les autorités ! Ou alors c’est que d’autres intérêts que ceux de la population prennent le dessus… ?

Depuis, une loi remplie d’ordonnances (textes ne nécessitant ni débat ni vote…) donne la possibilité aux chefs d’entreprise d’imposer aux salariés des jours de congés et rend possible aussi, de manière durable, une modification du code du travail permettant de travailler jusqu’à 60h/semaine !

 

Avec un peu de recul, il apparaît clair que les décisions n’ont pas été les bonnes (sanitaires, économiques… et pédagogiques) et que l’enjeu d’un service public préparé et adapté à la gestion de crise apparaît comme indispensable !

Ne nous laissons pas tromper une fois encore par leur discours, les soignants et les hôpitaux manquent encore et toujours de matériels, ils ne parviendront pas à nous faire oublier cela. La reprise de l’école avec de tels manques de moyens pour le monde de la santé n’est pas imaginable !

 

Face à cela, tous les professeurs d’EPS de l’académie de Créteil sont invités à contacter les sections départementales ou académiques pour toute question, échange et pour s’organiser collectivement.

D’ici là, nous attendons votre témoignage sur la réalité de votre « continuité pédagogique » à envoyer à temoignage@snepfsu-creteil.net (précisez ville ; dép. et type d’établissement clg/lyc/LP)